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Channel: Têtes de séries » PTC
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Cachez ce sein que je voudrais voir

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L’an prochain, le PTC ne va pas s’ennuyer. Le Parents Television Council, association conservatrice dont l’unique mission est de taper sur les nerfs des producteurs de télé — tous, presque sans exception, puisque aucune série n’est à son goût — a déjà trouvé ses deux futurs souffre-douleur : Good Christian Bitches, la nouvelle série de Darren Star (Sex & the City) et The Playboy Club (ex Playboy tout court), dont le titre est à lui seul une incitation à la débauche. C’est justement de cette dernière dont je veux vous parler ce matin. Variety à mis la main la semaine dernière sur une close des contrats des comédiens leur annonçant qu’ils devront se mettre à nu — littéralement. Une première, semble-t-il, dans le monde des séries de networks…

“Nudity as defined above and/or simulated sex acts may be required in connection with player’s services in the pilot and/or series” (“la nudité définie ci-dessus et/ou les actes sexuels simulés seront peut-être demandés aux acteurs lors du pilote et/ou de la série”), stipule cette close, classique pour une série du câble (on imagine que les acteurs de True Blood ont été prévenu qu’ils finiraient à poil), mais visiblement improbable sur une chaîne comme NBC. En effet, la nudité est bannie des grandes chaînes. Du coup, le PTC s’est rué sur les producteurs de la série, et son président Tim Winter de s’inquiéter, avec sa retenue habituelle, “j’espère que la chaîne n’utilisera pas les ondes publiques pour diffuser du matériel pornographique” (Jésus Marie Joseph, ndlr).

Pas de panique, rassure NBC, les scènes trop olé olé seront coupées et uniquement utilisées en cas de rediffusions sur le câble, ou dans les DVD. Soit. Mais du coup, à quoi bon faire une série sur les clubs Playboy, forcément sexuelle, si c’est pour en faire un programme qui n’enlèvera jamais le haut ? On a beau détester le PTC, c’est le comportement d’NBC, classique d’une pudibonderie américaine tout ce qu’il y a de plus ridicule, qui agace. Pourquoi ne pas faire, tant qu’on y est, une série dans le milieu du X sans une seule scène de fesses ? The Playboy Club propose une histoire et un décor (le Chicago des années 60) qui, sur une chaîne du câble, auraient pu donner une grande série. Sur un network, on ne sait pas trop à quoi s’attendre — mais certainement pas à une oeuvre suffisamment sulfureuse. Si on était un peu parano, on se dirait même que NBC a laissé fuiter exprès cette close “so shocking”, histoire que le PTC s’en saisisse, et en fasse un petit “scandale”…

Image de Une : Amber Heard dans The Playboy Club, NBC.


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